J-L Coquet investit pour résister à la crise

La société de production de porcelaine J-L Coquet, située à Saint-Léonard-de-Noblat en Haute-Vienne et qui fait partie du groupe CMC depuis sa reprise en 2004, a été l’objet d’un plan social. Ce dernier porte sur la fermeture du site secondaire de Tivernon (Loiret) et la suppression de 14 postes sur les 84 salariés de l’entreprise.

Christian Le Page, président directeur général de la société J-L Coquet

De lourds investissements

« La fermeture du site de Tivernon était programmée depuis longtemps, indique Christian Le Page, président-directeur général de l’entreprise. Quant aux licenciements, qui concernent à la fois des opérateurs de production, des techniciens et des cadres, ils viennent d’un problème de financement que connaît la société, dû à plusieurs causes. D’abord les lourds investissements que nous avons entrepris pendant les années de crise, crise qui d’ailleurs se poursuit actuellement. Ces investissements, à hauteur de deux millions d’euros, avaient été décidés pour répondre aux nouvelles orientations nécessaires à la survie de l’entreprise. Financés par des investisseurs et par l’aide de la région, ces investissements ont été plus lourds que nous ne l’avions envisagé. Autre motif : la baisse du chiffre d’affaires de 16 % depuis 2008, passant de six millions d’euros à cinq millions d’euros en 2011, consécutif à la baisse du chiffre d’affaires à l’export principalement aux États-Unis, en Italie et en Espagne. »

Priorité au réembauchage de salariés très expérimentés

« Conséquence, poursuit Christian Le Page, en 2012 la société se trouve à court de liquidités juste au moment où elle en a absolument besoin pour honorer un carnet de commandes comme nous n’en avons pas connu depuis longtemps. Si bien que nous avons dû réduire nos charges, impliquant en cela que nous nous séparions de certains de nos salariés. Cette décision a été difficile pour le chef d’entreprise que je suis. C’est en effet la première fois dans ma vie professionnelle que je me soumets à cette décision terrible, d’autant plus qu’il s’agit de salariés qui avaient une vingtaine d’années de présence, étaient expérimentés et vont manquer à l’entreprise. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’espère pouvoir petit à petit les réembaucher, » poursuit-il.

« Un métier qui doit subir des mutations »

Selon Christian Le Page, ce métier est constitué d’entreprises artisanales et effectué par des gens passionnés de la porcelaine. Il produit pour le luxe, mais il est miné par le manque de mutations dans les sociétés pour répondre à l’état actuel du marché. Plusieurs raisons expliquent ces difficultés. L’une d’elles vient tout d’abord des mutations subies par le monde des arts de la table : ainsi, les listes de mariage ont disparu, les jeunes sont moins intéressés par ces produits, ce qui entraîne une baisse des ventes au point qu’elles ont été divisées par deux en dix ans. De plus, une assiette en porcelaine fine n’est pas suffisamment valorisée face au travail et aux investissements qu’elle représente, si bien que son prix n’est pas comparable avec un produit de luxe auquel on pourrait pourtant l’assimiler. Plusieurs con­séquences en découlent. Certaines sociétés ont préféré délocaliser en Chine, d’autres ont pratiquement perdu leur marque. Résultat : les salariés sont payés au SMIC et ne sont même pas sûrs de garder leur emploi, les jeunes ne sont pas attirés par ce métier qu’ils jugent peu stable.

D’autres orientations pour la production, export vers les pays émergents

Et c’est justement pour opérer cette mutation obligatoire que la société J-L Coquet, qui représente le quatrième porcelainier de Limoges, s’est décidée à investir.
« Tout en poursuivant notre production pour les arts de la table, nous nous sommes orientés vers d’autres produits, par exemple des vasques pour salle de bain, produits qui sont vendus au juste prix, ce qui n’est pas le cas pour les produits de table, » explique Christian Le Page.
Puis, comme beaucoup de ces sociétés de la porcelaine de Limoges, elle s’est orientée vers les pays émergents : Inde, Chine… « En Russie où nous sommes présents depuis six ans, nous avons réalisé + 43% l’an dernier, indique Christian Le Page. Dans ces pays, en effet, les produits de luxe attirent toujours, et on compte de plus en plus de gens riches. C’est la raison pour laquelle nous nous engageons également dans l’hôtellerie de luxe comme le Sofitel de Bombay et les restaurants haut de gamme avec des grands chefs français comme Ducasse à Doha au Qatar et Pierre Gagnaires à Séoul en Corée du Sud,  » conclut-il.

9 commentaires pour “J-L Coquet investit pour résister à la crise”

  1. Je recherche un réassortiment de plats et d’assiettes Coquet, Marc Helder, décor de Nicole Bernardet.

    Merci de me préciser où je peux les trouver.

  2. je désire réassortir en plats et en assiettes un ensemble de Coquet, de Marc Held, décor de Nicole Bernardaud.

    Merci de me préciser où je pourrai les trouver.

  3. c’est un excellent plan… de créativité et de modernisation,courageux,face à la crise actuelle et l’incertitude de l’avenir économique de la France

  4. bonjour
    je souhaite réassortir des tasses Coquet décor Simone coquet “Louisiane” et saladiers merci de me donner la démarche
    cordialement
    Nicole

  5. This int’shgis just the way to kick life into this debate.

  6. Bonjour, j’ai cassé une assiette à dessert au dos de laquelle il est écrit : Coquet et Cie, PHV, Limoges France, Ferme Cosmos, Création SPC. Pourriez-vous me dire s’il est possible de retrouver cette assiette. Merci. Myriam

  7. Bonjour Madame, Monsieur,

    J’ai un service de table Coquet et Cie PHV modèle Versailles sur lequel est porté le n° 326.

    Pouvez-vous m’indiquer l’année de sortie de ce service ?

    Cordialement,

  8. Bonjour, j’ai cassé le légumier de mon service “Coquet et Cie PHV”
    Est-il possible de retrouver cette pièce ?
    Cordialement

  9. Bien vouloir me situe ou vous êtes implante en coré de sud et de me faire parvenir votre catalogue mer

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