La céramique… en a dans le crâne !

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La particularité avec la céramique, c’est qu’elle permet de réunir, dans une même conversation, la dernière création sur porcelaine de l’artiste américain Jeff Koons en collaboration avec Bernardaud et les très (justement) médiatisées implantations de prothèses crâniennes en céramique sur mesure, issues de la stéréolithographie de l’entreprise 3D Céram.
En aucun cas, il ne s’agit d’opposer l’art et la science : la science étant souvent de l’art, et inversement. De l’art contemporain, donc, à la médecine de pointe, le matériau céramique devient vecteur d’excellence, de génie humain et surtout d’espoir. Pourquoi ces termes ? Tout simplement parce que, alors que Paris pleure ses victimes de la “sous-barbarie inhumaine”, des cerveaux, eux très sains, permettent encore à l’homme de s’élever.
Passons sur Jeff Koons et ses créations pour Bernardaud, non sans oublier de saluer au passage les fréquentes initiatives des plus réussies du porcelainier limougeaud en matière de collaborations avec artistes et designers. Revenons à cette implantation qui permet à la céramique de faire entrer la médecine “de la préhistoire à la chirurgie réparatrice 2.0”, de l’aveu même de l’un des médecins du CHU de Limoges qui a développé cette prothèse crânienne avec 3DCeram (sans oublier la technologie mise au point par le laboratoire “Science des procédés céramiques et de traitements de surface”).
Il semblerait que nous n’en soyons qu’aux prémices en matière de créations d’implants 3D. En effet, l’impression 3D va permettre de constituer de véritables catalogues d’organes, modélisés, dans lesquels les chirurgiens pourront puiser selon leurs besoins, les pathologies de leurs patients et n’espérons-pas, selon leurs… moyens. Ils pourraient même, à terme, créer eux-mêmes les prothèses dont ils auront besoin et ce dans des délais qui devraient bouleverser les plannings de traitement des malades.

De l’art contemporain à la médecine de pointe, le matériau céramique devient vecteur d’excellence, de génie humain et surtout d’espoir

Et nous sommes loin ici d’un sujet uniquement réduit à de la pure recherche de pointe, à des applications seulement scientifiques faisant l’objet de conférences pour chercheurs initiés. C’est exactement le contraire et 3D Céram, comme ses confrères, ne nous contrediront pas : nous avons affaire à un marché qui sera industriel, universellement développé et qui surtout, grâce aux technologies de communication et d’échanges, devrait être à la portée de tous. Enfin, seulement si la sphère industrielle est atteinte… sinon les procédés seront encore trop coûteux comparés aux (“futures anciennes”) techniques traditionnelles.
Et l’on se prend à rêver : peut-être que dans un (très) proche avenir, un chirurgien australien ou islandais pourra implanter une prothèse en céramique imprimée avec les propres cellules de son patient péruvien utilisant une technologie tout droit issue du… Limousin. Et ce, au moment même où, dans son atelier new-yorkais Jeff Koons, créera un nouveau vase ou une nouvelle coupe en porcelaine pour Bernardaud, travaillant lui aussi ce matériau céramique qui, oui, en a définitivement dans le crâne !
J’avais envie de cette belle et positive image pour vous souhaiter mes vœux les plus sincères pour 2016 en espérant que cette nouvelle année sera un peu plus empreinte de sérénité, d’espoir et de progrès.

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