Restructuration et croissance pour céramiques techniques et industrielles

[ avril 2011 ]

La société Céramiques techniques et industrielles (CTI), située à Salindres (30), est présidée par François Garcia depuis janvier 2010. Elle s’oriente vers le renforcement de son activité dans le domaine de l’environnement, à travers la production de membranes de filtration et de matériaux pour la catalyse. Pour cela, elle a repris l’activité des sociétés Novasep et Orelis et réalisé diverses restructurations internes.
En janvier 2010, la société CTI a été reprise en majorité par l’équipe du management de l’entreprise, à travers un montage financier de la société Céramique conseil investissement (CCI), avec l’appui de la société Soridec, capital-risqueur de la région Languedoc-Roussillon, et de la banque CIC bordelaise. « La SAS CTI compte 80 salariés, indique François Garcia, et est spécialisée dans les techniques de séparation et de filtration, dans la conception de céramiques techniques destinées à la filtration des gaz et des liquides et aux systèmes catalytiques ».

Deux opérations de croissance externe

Les deux premières opérations destinées à accroître le potentiel de la société CTI ont concerné les deux sociétés Novasep et Orelis. Pour Novasep, il s’agit de la reprise d’activités, réalisée en avril 2010, comprenant la technologie de fabrication de membranes. « Cette société, spécialiste des techniques de séparation et de purification, notamment pour la bio-industrie, est cliente de CTI, et représente un partenariat important pour CTI, » poursuit François Garcia. « La deuxième opération concerne Orelis Environnement, exfiliale de Novasep. Orelis est spécialisée dans les techniques de séparation et de filtration dans le domaine de l’environnement. Cette société est productrice de membranes, aussi bien pour l’eau potable que pour le recyclage des eaux industrielles. Elle est aussi orientée vers l’industrie lourde : par exemple dans l’industrie pétrolière, pour séparer l’eau et le pétrole lors des forages. Elle peut également filtrer les eaux dans des unités autonomes comme les centres de vacances, sur les paquebots et bateaux de croisière qui n’ont pas le droit de rejeter leur eau polluée n’importe où. Autre marché, les bioréacteurs à membranes qui présentent de fortes perspectives de croissance dans les années à venir ».

Complémentarité en offre produit et offre aval-amont

« Orelis, qui représente, avec sa production de membranes polymères, une offre complémentaire à celle des membranes minérales produites par CTI, se situe aussi en aval dans la chaîne des valeurs avec son offre technologique (modules et skids). Elle représente donc pour CTI un aspect complémentaire, à la fois en offre produit et en offre marché ».

Ces deux opérations effectuées en début d’année 2010 ont été fructueuses pour CTI si l’on compare les chiffres d’affaires de 2009 (5,1 millions d’euros), avec ceux de 2010 qui atteignent 7,1 millions d’euros : soit une augmentation de 34 %. Quant à Orelis, elle a présenté un chiffre d’affaires 2010 de 4,8 millions d’euros, contre 4,2 millions d’euros en 2009.

« Nous avons décidé de rapprocher la société Orélis de CTI avec la construction d’un bâtiment de 3 000 m2 pour un investissement de deux millions d’euros. Ce dernier jouxtera le bâtiment de CTI, qui comprend 7 000 m2, le tout sur un terrain de 2,5 hectares. Orélis devrait emménager en juin ou juillet 2011. »

Renforcer l’activité de la société CTI

L’objectif de François Garcia et du management de CTI est de renforcer l’activité de la société, à la fois dans le domaine des membranes de filtration et dans celui des matériaux pour catalyse. « Sur le traitement des gaz, les systèmes de filtration sont destinés à dépolluer les gaz issus des moteurs : il s’agit de filtres à particules, destinés à des moteurs de camions, bus, engins de chantiers, bateaux de croisières… Quant aux catalyseurs, ils se scindent en deux volets. Le premier volet concerne le traitement contre les polluants. Ce sont ceux que rejettent les motorisations mal réglées et polluantes : oxydes d’azote, hydrocarbures imbrûlés, monoxyde de carbone… Le deuxième volet concerne les catalyseurs destinés à accélérer les réactions des industries chimiques, pétro-chimiques ou de raffinage, aussi bien pour en améliorer la performance que pour accroître la production envisagée ».

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