Une année 2010 sous le signe de la reprise pour Imerys

[ avril 2011 ]

Le 28 avril dernier, Imerys a approuvé, lors de son assemblée générale,les comptes définitifs de l’exercice 2010 présentés par Gérard Buffière, le directeur général. Le chiffre d’affaires de l’exercice 2010 s’élève à 3 346,7 millions d’euros, soit + 20,7 % par rapport à l’exercice 2009. Cette hausse prend en compte un effet périmètre de +23,9 millions d’euros, essentiellement lié à l’acquisition de la société brésilienne Pará Pigmentos S.A. (PPSA), consolidée à partir du 1er août 2010 et à la cession de Planchers Fabre (France, mai 2009). Il prend également en compte un effet de change de + 134,0 millions d’euros, qui s’est accentué au second semestre du fait d’un affaiblissement de l’euro par rapport aux autres devises, en moyenne, en 2010 par rapport à 2009. À périmètre et changes comparables, l’augmentation du chiffre d’affaires (+15,0 % par rapport à l’année 2009) marque la reprise globale des volumes de ventes (+13,1 %) dans les quatre branches d’activité. Le résultat net, part du groupe, est en progression de +199,5 millions d’euros à 240,8 millions d’euros.

Les minéraux pour céramiques, réfractaires, abrasifs et fonderie

Les marchés des minéraux pour réfractaires et abrasifs et ceux du graphite (32 % du chiffre d’affaires consolidé d’Imerys) avaient été très affectés par la crise économique mondiale en 2009. Ils ont bénéficié cette année à la fois du net rebond de la demande finale et d’un effet de restockage qui s’est terminé à la fin du 3e trimestre.

La reprise de la demande est plus modérée sur les marchés des minéraux pour céramiques, la construction dans les pays développés n’ayant que faiblement progressé.

Pour répondre à l’augmentation de la demande mondiale en minéraux réfractaires de qualité, les investissements de développement ont repris dans l’andalousite (minéral réfractaire dédié à la production d’acier, d’aluminium, de ciment et de verre). En Chine, la branche a ouvert une nouvelle unité de transformation à proximité de sa réserve. En Afrique du Sud, les capacités de production ont été augmentées.

L’activité minéraux pour céramiques, quant à elle, se développe cependant sur de nouveaux segments (électro-porcelaine, fibre de verre) et s’étend dans les économies émergentes.

Le chiffre d’affaires, à 1 105,0 millions d’euros pour l’exercice 2010, est enhausse de +39,1 % par rapport à celui de l’exercice 2009 (qui avait lui-même été en baisse de -31,5 % par rapport à 2008).

Les matériaux et monolithiques

Ces marchés représentent 28 % du chiffre d’affaires consolidé d’Imerys. En France, l’amélioration des permis de construire, observée depuis plusieurs trimestres, ne s’est traduite qu’en fin d’année 2010 sur les mises en chantier de logements individuels neufs, en hausse de +1,7 % en 2010. Particulièrement pénalisée par des conditions météorologiques défavorables en janvier, février et décembre, la rénovation est en très léger repli sur l’année.

Dans ce contexte, le marché des produits en terre cuite a enregistré, par rapport à l’année précédente, une variation des volumes de -2% pour les éléments de couverture.

La croissance a en revanche été forte dans le segment de la structure (+11 %) grâce au mouvement continu de substitution du béton par la terre cuite.

Les marchés des réfractaires monolithiques ont bénéficié de la reprise de la sidérurgie et, plus généralement, de l’activité industrielle qui s’est bien tenue tout au long de l’année. Les segments du ciment, de l’incinération et de la pétrochimie, qui avaient mieux résisté en 2009, sont en légère progression. Les nouveaux projets de construction de fours restent en nombre limité.

En 2010, les investissements ont été limités à la maintenance, l’outil industriel ayant été modernisé au cours des dernières années. L’usine espagnole de supports de cuisson de Cuntis a par ailleurs été fermée.

En progrès de + 5,4 % par rapport à l’exercice 2009, le chiffre d’affaires 2010 de la branche s’est élevé à 922,6 millions d’euros.

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